Dossier n°8325 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marius Martin

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 23/08/1909
Date de décès : //
Profession : Entrepreneur vitrerie miroiterie
    Localisation Ville : Chambéry (73000)
    Département : Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Marius Martin possédait une entreprise de verrerie à Chambéry (Savoie). Avec le début de la guerre, il est incorporé dans le corps d’artillerie comme caporal et se lie d’amitié avec Georges Kroinfeld, sergent-chef de son unité. En décembre 1940, après la défaite de la France, les deux hommes sont démobilisés et retournent dans leurs foyers et occupations respectifs. Kroinfeld, un juif qui vivait à Paris, posséde un magasin, mais il est dépossédé en 1941, lorsque les restrictions anti-juives du gouvernement de Vichy entrent en vigueur. Lui et sa femme Simone Léa fuient Paris pour Chambéry, dans la zone d’occupation italienne. Là, il contacte Martin, qui, sans rémunération, donne accès aux Kroinfeld à un appartement qui lui appartient. En septembre 1943, le régime italien est remplacé par l’occupant allemand et la Gestapo s’empare d’un appartement voisin des Kroinfeld, également propriété de Martin. L’appartement réquisitionné devient le bureau du commissaire de district de la Gestapo et Martin, soucieux de la sécurité des Kroinfeld, les transfère dans sa maison de villégiature de Saint-Baldoph et, prenant un grand risque, les équipe de faux papiers. Bien que les villageois connussent Martin et savaient qu’il cachait des Juifs, Martin visite fréquemment ses protégés, leur fournissant de la nourriture et les rassurant. Peu de temps après, des résistants tuent le commissaire de la Gestapo et Martin organise une effraction dans le bureau, permettant à ses associés de s’emparer d’une liste de Juifs vivant dans les environs. Les Juifs figurant sur la liste sont prévenus et s’enfuient, et Martin poursuit les Allemands en justice pour obtenir réparation des dommages causés par les « cambrioleurs ».

    Le 31 décembre 1998, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Marius Martin, le titre de Juste parmi les Nations.

     




    Mis à jour il y a 3 jours.