Jean et Cécile Madeleine Audoin « Justes parmi les Nations »

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Dossier n°

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Jean et Cécile Madeleine Audoin « Justes parmi les Nations »

Le nom de Jean et Cécile Madeleine Audoin vont désormais figurer sur le mémorial Yad Vashem à Jérusalem aux côtés des Justes et de toutes les victimes de la Shoah.

« Quiconque sauve une vie sauve l’Univers tout entier » cette phrase extraite du Talmud rend hommage aux actions d’humanité et de courage des « justes parmi les nations ». Elle est gravée sur chaque médaille remise en signe de gratitude, au nom de l’Etat d’Israël et sur celle qui a été remise hier lundi 18 juin—un symbole, le jour de l’appel du Général De Gaulle à la révolte– par Michel Alitenssi, à Isabelle, Edouard et Philippe, les descendants de Jean et Cécile Madeleine Audoin, pour leur action durant le seconde guerre mondiale.

« Vous pouvez être fiers de vos aïeux, car cette distinction est la plus haute décernée par l’Etat d’Israël par l’institut Yad Vashem à des civils  » rappela le représentant à la famille, au public et aux nombreuses personnalités présentes , le sous préfet de Confolens Laurent Alaton, le député Jérôme Lambert,le conseiller général Claude Burlier, le président de la communauté de communes de Haute Charente Christian faubert et le maire de Genouillac Jacques Marsac.

A la déclaration de guerre, Jean Audoin qui est né à Genouillac, était le directeur des tuileries Perrusson depuis 1937 et maire de Genouillac depuis 1939. Il succède ainsi à son père Dominique qui a lui aussi occupé les deux fonctions.

La ligne de démarcation qui séparait la France Libre de la France Occupée passait à proximité de La Rochefoucauld. Jean Audoin qui faisait la navette entre Angoulême et son usine de Genouillac- Fontafie a ainsi fait passer en zone libre de nombreux juifs qu’il embauchait dans son usine. Son épouse aidait les familles en les hébergeant. Le couple a ainsi sauvé de l’abomination de la folle idéologie nazie de nombreuses familles dont celle du docteur Michel Rotman qui a été employé comme contrôleur à l’usine Perrusson sous le nom de Mutzig. Le témoignage de sa veuve, Luce, absente de la cérémonie pour raison de santé a été lu à l’assemblée par la petite fille du couple Isabelle.
Le témoignage d’Hélène Nebout, institutrice à Fontafie et à l’origine de la création avec Guy Pacaud et André Chabanne du maquis Bir’Hackeim, a ému l’assistance. Proche du couple et des enfants de ce dernier Hélène Nebout a tenu à rendre hommage à Jean Audoin pour son action en faveur de la Résistance. Une aide financière non négligeable pour cette armée de l’ombre qui a pu ainsi s’établir et s’installer dans ce secteur de Charente.

Philippe Audoin qui a succédé à son père Jean à la tête de l’entreprise tuilière de Fontafie a lui aussi raconté de nombreux souvenirs. Des souvenirs d’enfants encore présents dans sa mémoire.

source: http://roumazieresloubert.blogs.charentelibre.fr/archive/2012/06/18/genouillac-fontafie-jean-et-cecile-madeleine-audoin-justes-p.html du 18//06/2012