La famille avait caché un enfant juif. Trois Justes dans le Calvados

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Dossier n°

La famille avait caché un enfant juif. Trois Justes dans le Calvados

Du 02/04/2015

 

 

 

 

Donnant ici la main à Maurice Etynger dans les années 50, Jacqueline et Françoise Calbris recevront la médaille des Justes en mémoire de leur père et de leurs grands-parents. | Sébastien Breteau

Sur les 3 760 Français « Justes parmi les Nations », le Calvados en compte 12. A titre posthume, une famille du Bocage va allonger la liste de ceux qui ont caché des juifs.

Le Mémorial Yad Vashem de Jérusalem vient d’accorder à titre posthume le titre de « Juste » à une famille d’agriculteurs de Danvou-la Ferrière dans le Bocage virois. Pendant plusieurs mois, en 1944, Henri Calbris et ses parents Georges et Yvonne ont caché Maurice Etynger, un enfant juif de 13 ans qui n’a jamais oublié.

Longtemps, Maurice Etynger est resté en contact avec la famille Calbris, même après le décès d’Henri, son ange gardien, il y a une vingtaine d’années. Ayant fait sa vie à Paris, il est régulièrement revenu en vacances dans le Bocage.

En 2014, en donnant une conférence sur les enfants juifs cachés en Normandie, Nicolas Leboulanger rencontre une petite-fille d’Henri Calbris. Ce prof d’histoire du lycée Victor-Lépine de Caen met une de ses classes sur le coup. Avec ses élèves, il monte un dossier pour le mémorial Yad Vashem.

La réponse positive vient d’arriver. En présence de Maurice Etynger aujourd’hui âgé de 85 ans, les descendants d’Henri Calbris et de ses parents vont recevoir la médaille des Justes. La cérémonie devrait avoir lieu à l’automne à Caen en présence d’un membre de l’ambassade d’Israël.