Plaisance. Lucien Lirou, Juste parmi les Nations

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Dossier n°

12556

Plaisance. Lucien Lirou, Juste parmi les Nations

Du 06/05/2014

 

 

 

 

Lucien Lirou : un grand résistant qui a caché des familles juives à Plaisance
La médaille et le diplôme de «Juste parmi les nations» ont été décernés à titre posthume à Lucien Lirou, né à Plaisance le 18 août 1913. La médaille des Justes parmi les Nations est décernée par l’Institut Yad Vashem de Jérusalem aux personnes non juives qui ont sauvé des Juifs sous l’Occupation, au péril de leur vie.

Une rencontre…

Berish et Déborah Goltzmann s’installent à Paris après la Première guerre. Quatre enfants naissent de cette union : Rosa, Simone, Esther et Maurice.

Maurice part en zone libre à Pau où ses deux sœurs Rosa et Simone et leurs conjoints ont trouvé refuge. Déborah et sa fille Esther restant seules à Paris. À Pau, la famille achète son pain chez le boulanger Lucien Lirou, qui fournit aussi le maquis, le camp de Gurs, et une relation d’amitié et de confiance s’établit alors entre les deux sœurs et lui.

La fuite…

Le danger augmentant, Lucien Lirou conduit les familles Kokh et Grimberg dans son village natal, Plaisance-du-Gers. Son ami, le Dr James, maire du village, met à disposition une maison. Lucien Lirou décide ensuite d’aller chercher leur mère et leur sœur restées à Paris. Son frère, Jean Lirou, qui travaille à l’office du blé, leur procure de faux papiers. Lucien Lirou, Debra et Esther prennent le train à la gare d’Austerlitz, à Paris, pour regagner Pau et descendent à Morcenx.

Lors d’une halte dans une auberge, des policiers français arrêtent Esther, mais Lucien parviendra à la faire libérer le lendemain et il la conduira en sécurité à Plaisance-du-Gers. Esther a 20 ans et est logée 50 rue de Castelnau chez Lucien Lirou, elle aide aux travaux de la boulangerie, et côtoie la mère et l’épouse de Lucien Lirou.

Le résistant…

De par son engagement dans la Résistance, Lucien Lirou qui connaissait Paris, a souvent été chargé d’aller y chercher des juifs en danger pour les conduire en zone libre. Il a ainsi aidé les familles Goltzmann, Kokh, Grimberg. Après son divorce en 1953, Lucien épousera Ester Goltzmann.

Fin mars, à Paris au mémorial de la Shoah, elle a reçu la médaille de Juste parmi les Nations décernée à son mari en présence de ses deux filles, Josiane et Véronique, et de sa famille.