Remise de médailles et de diplômes de Justes parmi les nations

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Dossier n°

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Remise de médailles et de diplômes de Justes parmi les nations


 Invitée par Jean-Marie Freysseline, maire de Saint-Mexant, et Charley Daian, délégué du comité français pour Yad Vashem, Sophie Dessus a assisté à la cérémonie au cours de laquelle Yona Ahyer, représentante de l’Ambassade d’Israël en France, a remis à titre posthume la médaille et le diplôme de « Justes parmi les Nations » à Paul et Geneviève Puyhaubert et Louise Eyrolle et son fils, Jean, pour avoir sauvé une famille juive en 1943. Sophie Kajman-Wachtel, fille de David et Ruchla Wachtel, était présente pour honorer ces familles représentées par Marie-Cécile Gaudefroy-Demombynes Puyhaubert et Annie-Cécile Guillien-Puyhaubert, filles de Paul et Geneviève, Marguerite Eyrolle, fille de Louise et Jacques Eyrolle, fils de Jean.

Fuyant la Pologne et les persécutions antisémites nazies, ce couple juif s’était installé à Paris, où David exerçait la profession de tailleur. Dénoncé à la police par la voisine du dessous en mars 1943, ils sont sauvés in extrémis par une autre voisine.

Ils sont dirigés, sans doute grâce à un réseau, vers la périphérie de Tulle, chez Louise Eyrolle, une femme très généreuse. David trouve un travail de tailleur en ville mais c’est la misère. Alors que sa femme est enceinte, David est arrêté, encore sur dénonciation. Il réussit cependant à s’enfuir grâce à Jean Eyrolle qui, au péril de sa vie, lui indique une autre issue à l’arrière de la maison. La nuit, il est caché dans un café proche et, le lendemain, dirigé vers la ferme du Pouget, située à Saint-Mexant, exploitée par le couple Puyhaubert. David va rester caché dans cette ferme jusqu’à la Libération et fera des petits boulots de couture.

Au printemps 44, alors qu’il poursuit ses activités de résistant au sein du réseau « Lucien Sampaix », Jean Eyrolle est arrêté, torturé et déporté à Dachau d’où il parviendra à rentrer le 2 juin 1945. Ruchla va demeurer dans la maison de Louise Eyrolle jusqu’à la naissance de sa fille Sylvie. Plus tard, c’est encore Jean Eyrolle qui a fourni les faux papiers pour permettre à Ruchla et au bébé de rejoindre le papa dans la ferme Puyhaubert.

Pour Yona Ahyer, « ce n’est pas une récompense, mais un témoignage de gratitude et de reconnaissance éternelles« . « Les héros ne sont pas toujours ceux des grandes batailles, mais il y a eu des gens qui au quotidien et au péril de leur vie, ont su résister et tendre la main à ceux qui étaient persécutés« .