Les Justes d’Averon-Bergelle

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Dossier n°

Les Justes d’Averon-Bergelle

Leah Dauga… La Liste des Justes parmi les Nations ne cesse de s’enrichir.

 

Averon -Bergelle. Médaille et Diplôme au nom de Leah Dauga (DR)

Ce 8 avril, le Délégué du Comité Français pour Yad Vashem, le Dr Albert Seifer a rejoint la Mairie d’Averon-Bergelle. Voici ses impressions d’arrivée à cette autre cérémonie, après celel de la veille à Saint Affrique:

– « Mr Daniel Halévy- Goitschel, Ministre-Conseiller à l’Ambassade d’ISRAEL et moi-même arrivons à Averon-Bergelle à 50 kms d’AUCH dans la voiture de Mr CONUS Préfet du Gers . En fin de matinée a eu lieu à la Préfecture du Gers une très belle cérémonie au cours de laquelle 50 dictionnaires des Justes ont été offerts à 50 directeurs d’établissements scolaires du Gers. Cette magnifique initiative est à mettre au crédit de Mme Claude DILHAT Présidente de l’Association Départementale des Palmes Académiques à l’occasion du Bicentenaire de celles-ci. Nous avons déjeuné avec Mr le Préfet, Mgr GARDES, évêque d’AUCH et plusieurs personnalités du département ainsi que nos amis Jean Lévy du CRIF Midi-Pyrénées et Mr Simon de Montauban.

Nous fûmes accueillis par Mr Pesquidoux maire d’Averon- Bergelle et son conseil municipal et firent connaissance de Mr Georges DAUGA fils de Leah DAUGA qui cacha la famille de Micheline Sarah LEVY de 1943 à 1945. Celle-ci était venue de Virginie ( USA ) pour cette émouvante cérémonie au cours de laquelle furent évoquées les dures conditions subies par les Juifs en général et la famille Lévy en particulier pour échapper à la haine des nazis. » (Dr Albert Seifer)

De G. à Dr. : le Dr Albert Seifer, Délégué, remettant à Georges Dauga les Médaille et Diplôme de sa mère Leah (DR).

Avant guerre, la famille Lévy habitait à Metz. Mobilisé, le père, Octave fait partie des troupes déployées sur la ligne Maginot. Tandis que la grand-mère et la maman emportent les deux enfants Lévy dans une maison amie à Civray dans la Vienne. C’est là que les rejoindra le soldat rendu à la vie civile après la fin d’hostilités coahotiques.

La pression allemande devient telle que les Lévy décident de passer en zone dite « libre ». Ils franchissent donc à pied la dangereuse ligne de démarcation. Leur nouveau refuge se situe à Eze-sur-Mer. Mais quand les nazis rayent de la carte de France cette zone soi-disant « libre », les Lévy se retrouvent à nouveau menacés et s’enfuient alors vers Averon-Bergelle. Une première maison, celle de Georges Nafréchou se révèle trop exigüe. Une autre habitante de la commune, Leah Dauga, propose alors généreusement et en connaissance des risques ainsi pris, une maison pour la seule famille Lévy.

Responsable de la paroisse, l’abbé Thomor va leur procurer des papiers d’identité portant le nom de Lévesque. Et deux Lévy entrent dans la résistance. Octave s’engage dans le bataillon de l’Armagnac qui s’illustrera contre les nazis et ce, jusqu’en Charente. Adolescente, Micheline deviend agent de liaison.

Toute la famille sauvée, Micheline partira pour les USA où elle mènera à bien une carrière de pédiatre renommée. C’est elle qui a voulu entamer auprès de Yad Vashem les démarches pour que Leah Dauga soit honorée – à titre posthume – en tant que Juste parmi les Nations.

Retraçant le sauvetage de sa famille : Micheline Sarah Lévy (DR).